La liberté d’expression : définition

La liberté d’expression : définition

La liberté d’expression est le socle même de la démocratie. Dans un État libéral et démocratique, il est garanti à tous sans distinction de race, de sexe, d’appartenance religieuse… Il est d’une importance telle que la plupart des États occidentaux ne lui imposent que des limites minimales. De nombreux textes internationaux et nationaux la consacrent donc. Tel est le cas de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans ses articles 18 et 19, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dans son article 11. La Cour européenne des droits de l’homme a affirmé l’importance de ce droit dans un grand nombre de ses décisions dont le plus marquant reste l’affaire Handyside du 7 décembre 1976. 

Contour de la notion de liberté d’expression 

Ce principe juridique et politique signifie que toute personne, en tant que sujet de droit, dispose du droit de dire ce qu’elle pense. En d’autres mots elle peut extérioriser sa pensée et cela en choisissant par quel moyen. Cela peut être une simple expression, un avis, un écrit ou encore un choix de vêtement. Dans le cas du partage des informations, on parle plutôt de liberté de presse et de communication. Ces dernières sont en fait la mise en œuvre de la liberté d’expression. Elle signifie dans cas qu’une personne a le droit de partager le fruit de son travail intellectuel sans craindre la répression des autorités publiques. Voilà pourquoi les restrictions et les censures imposées à cette liberté caractérisent le type de régime. Les dirigeants totalitaires ont tendance à réprimer ceux qui expriment des idées contraires à leur idéologie. À travers le monde de nombreux journalistes sont emprisonnés, car les informations qu’ils partagent « troublent la nation ». 

Une liberté assortie de limite 

La liberté d’expression se doit être limitée comme toutes les autres. Ces bornes, établies par la loi, permettent à tout un chacun de profiter librement du sien. Une opinion, une information ou une expression ne doit donc pas par conséquent porter atteinte aux intérêts d’une autre personne (physique ou morale) et de l’intérêt public. Cela inclut bien évidemment l’ordre public et les bonnes mœurs.   Ainsi l’injure et la diffamation sont des infractions punissables pénalement en France ou dans la plupart des États européens. Tout comme l’atteinte à la pudeur (faisant partie des bonnes mœurs et de l’ordre public), comme le fait d’exhiber ses parties intimes en public, qui est interdit.