Avez-vous l’intention d’accueillir des enfants en difficulté chez vous ? Loin d’être un seul engagement, votre action est également un véritable métier. La loi parle d’assistant familial qui requière des conditions particulières. Faisons le point.
Famille d’accueil : quelles sont ses missions
La famille d’accueil existe afin d’héberger un enfant de 0 à 21 ans dans son domicile. D’après la fédération des assistants familiaux, elle participe avec l’aide des autres professionnels (travailleurs sociaux, psychologues…) de l’éducation et de l’épanouissement personnel de la personne hébergée. À noter que celle-ci doit être une enfant laissée à l’abandon. C’est le cas d’un adolescent dont les parents sont incapables de s’en occuper.
Sachez que juridiquement, le statut de famille d’accueil est assez spécifique en France. Pour en savoir davantage, contactez une association qui œuvre pour cette cause.
Comment être une famille d’accueil ?
Pour devenir une famille d’accueil, il faudra d’abord présenter un agrément. Il s’agit d’une autorisation qui permet d’exercer le métier d’assistant familial. Elle est accordée par le service d’aide sociale à l’enfance auprès du département.
L’agrément reste néanmoins un acte soumis à des conditions. L’assistant doit prouver qu’il est en mesure de prendre en charge l’enfant. De nombreuses preuves sont à présenter, comme l’extrait d’un casier judiciaire, un certificat médical…
Avant d’accorder un agrément, l’administration évalue l’assistant pendant au moins 4 mois. Cette période s’apparente à un essai pendant lequel il sera évalué sur ses compétences à s’occuper de l’enfant en difficulté.
Quelles sont les exigences à répondre ?
Pour pouvoir obtenir un agrément, il faudra remplir certaines conditions imposées par la loi. Déjà, le métier d’assistant est uniquement réservé aux personnes de nationalité française ou avoir la nationalité des autres pays membres de l’espace économique européen.
À part l’exigence de citoyenneté, l’assistant doit également :
- Prouver qu’il n’a pas encore été condamné à des peines relatives à des infractions faites à des enfants ;
- Présenter un examen médical attestant son bon état de santé ;
- Prouver des conditions d’accueil de la maison (physique, affectif, intellectuel).
L’essentiel à retenir est de comprendre que l’assistant familial est un véritable métier. Son exercice est donc incompatible avec une autre activité professionnelle.
Quelle formation prendre ?
Pour pouvoir devenir famille d’accueil, il faudra suivre une formation de 60 heures. Après la signature du 1er contrat de travail, vous devez bénéficier d’une formation en alternance de 240 heures qui peut s’étaler de 18 à 24 mois.
L’objectif de la formation est d’apprendre les aspects psychologiques, juridiques de la professionnels et éducatifs. À l’issue de l’apprentissage, vous obtenez un diplôme d’État d’assistant familial ou DEAF. Il s’agit d’un diplôme qui peut être obtenu au titre de la validation des acquis de l’expérience. Quant au salaire, l’assistant familial est rémunéré en tant que salarié. Son salaire varie néanmoins en fonction du nombre d’enfants, de la durée de sa présence, ou encore du lieu dans lequel il effectue son assistanat.